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LES CHRONIQUES SEPTUAGÉNAIRES L - 13

14. Quand ficelles, cordes, liens et scoubidous conduisent Barkounine Junior chez les curés...

Cobayes de la destinée - de la Providence ou du Mektoub pour les croyants -, nous encaissons les gratifications et les revers en tâchant d’en tirer des leçons dont on devine qu’elles sont la plupart du temps négociables et de mauvaise foi, mais il faut bien avancer, tenter, se faufiler entre les obstacles. Je ne m’en rends pas compte mais je suis entortillé entre les pelotes de significations qui se sont faufilées en moi depuis ma naissance : les origines modestes mais fières, une culture populaire de gauche, enfin une sacrée foutue joie de vivre exaltée par une curiosité parfaitement anormale qui me poussera à lire tout et n’importe quoi pourvu que cela soit rare et stupéfiant.

Pour moi comme pour beaucoup de gamins du baby boom, tout se joua à la fin des 60’s. Viré comme un malpropre du lycée technique de Dole, inscrit dans la liste noire des fauteurs de troubles par ce cher M. J., ma mère et moi nous demandons comment nous en tirer, papa ayant perdu patience et menaçant de m’envoyer jouer les parasites ailleurs que chez lui et de me couper les vivres.

L’après 68 est plutôt tendu à la maison.

 

REVUE DU DETAIL - ODYSSÉE 36-92

La Revue du détail reprend son envol. Premier retour sur image, l'incipit de la novella marseillaise "Odyssée 39-92, parue en tiré à part en 1998 puis in "Traité de savoir où", Éditions Souffle court, avril 20023. A vous de voir...

ODYSSÉE 39-92

PROLOGUE

Bod Ordzianovski — un colosse blanc qui boxait avec une prothèse — avait descendu un docker de Miami, et les gerbes de sueur libérées par ses jabs m’étaient restées en travers de l’estomac. « T’as pas l’air en forme, Schwartz, m’avait dit un journaliste de Libé, en me faisant signe d’aller me faire ficher. Il n’avait pas tort, H.B. Schwartz n’était plus ce qu’il avait été.

Au casino d’Aix, rien n’avait changé, pas plus la fumée autour du ring que les cris hystériques. Encore moins l’odeur de liniment dans les vestiaires. Oui, j’avais grossi, je le reconnaissais devant la presse. Non, je ne connaissais pas l’Unijambiste de Chicago. Inexorable, une boule de billard avait squatté mon épigastre et faisait affleurer à mes lèvres un vieux goût de sang.

Schwartz c’était moi, Belqacem-Schwartz, dit Raldo. Un nom patchwork pour un Français ordinaire, un balourd dont l’enfance de bagage accompagné s’était déroulée entre un barreau de chaise alcoolique et une maman qui battait la campagne. Le grand scénariste là-haut avait fait simple : j’étais austro-kabyle. Puis je fus étudiant et champion de France des mi-lourds. Pour finir chroniqueur dans une revue d’arrière-garde « La Perspective Popotame ». C’était ça, ma vie, un parcours en dent-de-scie ponctué d’exploits et de contre-performances, un rigodon entre les matinées passées à lire L’Idiot et les chandelles brûlées par les deux bouts.

Le match avait été décevant. Écœuré par les réflexions du plumitif parisien, j’avais filé sur le Vieux-Port et j’avais sorti Le Tractatus logico-philosophicus de la poche de mon gilet. C’était un soir de juin comme les autres, de la sueur croupie marinait dans les caniveaux du Vieux Port.

Comme ma vie était un mille-feuille — une couche de miel, une couche de sel — ne vous étonnez pas si je vous bassine avec la nuit qui s'installa en un dégradé si subtil qu'on ne la vit pas venir, à moins que — par saccades — elle n’eût chassé le soleil de ma table, du trottoir, puis du ciel tout entier, de sorte que le cul des passantes en était ocellé. Ocellé ! Toujours cette manie de conjuguer « va te faire foutre » au subjonctif et de convoquer Raskolnikoff au Leader-Price...

 

 

LES CHRONIQUES SEPTUAGÉNAIRES - L 12

13. De Gaulle, Vietnam, Pop et fossé des générations....

(A S

"J’étais donc en première B, c’est-à-dire en sciences économiques, une section où l’on devait faire bonne figure en lettres comme en maths. Curiosité dans mon cas, l’apprentissage de la dactylographie, notre section donnant accès à tous les métiers de services plutôt qu’aux hautes études commerciales et économiques.

Je me revois dans notre préfabriqué, sorti en nage d’une partie de ballon, glissant mes doigts sous un morceau de tissu et tapant des phrases en aveugle sur un clavier antédiluvien de marque Japy : une bénédiction si l’on pense que déplacer mes pensées sur le clavier AZERTYUIOP m’a permis de transmettre des dizaines de manuscrits mis en page selon les règles et de me lancer dans le monde des personal computers sans problème.

La dactylo, les cours d'économie politique les bonnes leçons de M. Girard, le prof de français, les sourires échangés avec Maryse, Monique ou Françoise, les articles dans la presse régionale parlant de mes prestations sur les terrains de foot... Mais également une propension à blaguer et à organiser toutes sortes de frondes contre les profs qui en étaient restés à la période du "père-patron" et à la pyramide du pouvoir dressée du haut vers le bas.

Ces derniers n’avaient pas toujours tort.

 

SACRÉES RENCONTRES : PIERRE PECOUD

" PROPEDEUTIQUE POUR UN EFFACEMENT"

Pierre PECOUD


Au cœur de l’agape qu’il a fomentée, un soir de vernissage dans son atelier de Saint-Etienne, mon ami feu le peintre Pierre Pécoud tend son index sous le nez d’un visiteur affairé à déglutir un toast : — “Quand vous regardez ce qui pend aux murs, vous diriez qu’il se passe quelque chose... ?” — De fait, que se passe-t-il depuis la nuit où  Pécoud a dépècé ses “chasubles”, qu’il les a démantèlées, qu’il les éparpille et les enkyste entre son zéro et l’Infini ? Je suis heureux et ému d'exhumer ce texte paru à sa demande dans son dernier catalogue... Je pense bien à toi, vieux brigand, et je revois sans peine ton regard trop bleu et un certain sourire sous ta moustache...

Entre deux néants, la jute

Foi de géologue, les couches premières gisent sous les couches plus récentes, de l’hercynien vers le jurassique, du primaire vers le quaternaire. De même l’enfance précède l’âge mur et le troisième âge. Et l’apprentissage conditionne la maîtrise. De sorte que si l’on gratte une toile quelconque, l’ongle recueille les pigments déposés en dernier lieu pour remonter le temps jusqu’au canevas. Idem pour Pécoud. Griffe-t-on, racle-t-on la surface de ses bâches que l’on y recueille du sable, de la poussière, du tissu, un florilège de résidus et de matières organiques qui ravirait un expert en police scientifique.

 

À la différence que le passé, chez Pécoud, se situe également, et surtout, en-deçà — du côté du voyeur — et par-delà — dans un auparavant mystique indicible et/ou absurde...

 

LA VIE DE L'ABBÉ OUTHIER

La vie de l’abbé Outhier

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LES CHRONIQUES SEPTUAGÉNAIRES - L 11

12 - 68, la révolte contre le père et ces sacrées AG...


« Mai, mai, Paris mai, mai » chantera Claude Nougaro ; Léo Ferré lui répondra « il y en a un sur cent et pourtant ils existent, les anarchistes ». Pas contents, Sardou et Philippe Clay répliqueront à leur manière.

A Nanterre, à la Sorbonne, à Saint Germain des Prés et bientôt dans les usines montent une vague totalement imprévue, Dépassé, le présentateur vedette de l’époque se fait l’écho d’une opinion qui fera date : "Avril 1968, la France s’ennuie..."

Pas vraiment, car au même moment, 142 étudiants de l’université de Nanterre se soulèvent contre l’apartheid imposé aux filles et aux garçons dans la cité universitaire. Un fait-divers qui ne fait pas la une des journaux télévisés mais qui embrase le monde étuidiant et le communauté éducative.

A l’époque le monde est un poudrière pré-nucléaire. L’affrontement est total entre le monde capitaliste dit libre et le bloc communiste, mais également chez les ex-colonisés en Afrique, au moyen-orient et en Orient ; en Amérique latine, au cœur même de l’Europe avec Berlin et l’Allemagne de l’Est occupés...

Par dessus tout la guerre du Vietnam qui n’en finit plus d’unir la jeunesse planétaire dans une indignation légitime mais irénique.

Mario Morisi ? Je m’informe, je lis la presse régionale, Libé, parfois le Nouvel Obs ou l’Huma que papa achète sur le marché...

 

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