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LES CHRONIQUES SEPTUAGÉNAIRES - L - 65

PRINTEMPS 1983 – CARTE DE SÉJOUR AU LUX GRÂCE À LA MJ ET AUX ROCKERS DE BESAC, SUR FOND DE MINGUETTES ET DE FRONT NATIONAL, OU COMMENT LES ÉLUS DES ANCIENS CASTOR TENDENT UNE MAIN HÉSITANTE AUX MILITANTS DE L'ESCALE. RÉCIT ET ARRIÈRE-PLAN...

La guerre d'Algérie (de libération pour les Algériens, des événements pour les Français) a laissé des stigmates qui n'ont pas fini de rendre problématique l'assimilation mutuelle à la République prétendue libertaire, égalitaire et fraternel.

C'est ce que Morisi, celui qui était directeur à Palente, constate, lui qui tient l'Algérie près de son cœur depuis son séjour de deux ans à Oued Souf.

L'idée était de Patrick E., l'animateur quartier. Engagé dans une série de mesures d'insertion concernant les Hlm proches de la MJ, il s'inquiète des remous consécutifs aux incidents des Minguettes et de pas mal de "zones urbaines planifiées". Qui deviendraient des "zones éducatives planifiées" censées fonder les fameuses politiques de la ville. En fait des zones, comme on disait "la zone" pour parler des populations dangereuses qui habitaient au-delà des fortif's à Paname : aux petits blancs natifs les quartiers et les faubourgs ; aux prolos, aux métèques, aux étudiants sans le sou "les zones planifiées".

1983, c'était le vingt et unième anniversaire de la fin "déclarée" de la guerre d'Algérie. Guerre prolongée par les attentats de l'OAS dans une atmosphère de "retirada" des pieds noirs et des Harkis qui leur étaient restés fidèles. FLN contre harkis, OAS contre FLN, c’était le temps du désarroi de centaines de milliers de personnes déracinées en butte à l’hostilité des Français de la métropole qui se sentaient envahis par des gens, au drôle d'accent, au nom de qui leurs enfants étaient morts pour pas grand-chose...

Vu de Palente, lorsqu'on pensait à la cité de transit de l'Escale à quelques kilomètres de là, les chaouïs venus de Khenchela et leurs colocataires les Gitans, faisaient peine mais, bon, ils vivaient en clans et en tribu, une population inquiétante avec tous ces enfants qu'ils faisaient, des familles de 7, 8 garçons et filles qui traînaient toute la journée autour de baraques malsaines, parfois des délinquants…

 

LES CHRONIQUES SEPTUAGÉNAIRES - L - 64

PREMIÈRE MOITIÉ 1983 – LORSQUE LA SCHIZOPHRÉNIE GAGNE LE MORISI D'ALORS QUI PASSE UNE ANNÉE SURVOLTÉE ENTRE PALENTE, LE CHEMIN DES LOUPS ET LA FIN DES MARIEMONTAGNES ; LA CONTROVERSE DE RADIO-PALENTE, L'INVASION DE LA "MAISON DE QUARTIER" PAR DES "GENS' DU CENTRE-VILLE ET LE CAS ÉPINEUX DE LA RÉNOVATION-EXTENSION DE LA MJC LA VIELLE DES ÉLECTIONS MUNICIPALES. PAR AILLEURS LA RENCONTRE AVEC BIZET, DANIEL, CHANTEUR-AUTEUR-COMPOSITEUR ET EX-MATADOR DE TAUREAUX...

1983, les espoirs suscités par les premières (grandes) mesures du socialisme façon Mitterrand commencent à poser des problèmes économiques. L'inflation est l'ennemie, les mesures ne seraient pas financées, la dette nous conduirait à la faillite, la faute à Mauroy et à l'idéologie dirigiste d'État qui prônait les nationalisations quand nos voisins, Thatcher et la Grande-Bretagne en tête, libéralisait, "libéraient’’ les énergies" et battaient en brèche l'État-Providence.

Début 83 on comprend que ça ne va pas être gai.

En trois mois meurent Louis de Funès, Tennessee Williams et Hergé, le papa de Tintin. À Palente, Morisi et son équipe mettent sur pied un Carnaval brésilien avec stage de "batucada", défilé en ville par moins 15 et une soirée Carnavalesque animée par les Marseillais de "Coco Verde", entrée gratuite pour ceux qui se présentaient à l'entrée avec un instrument de musique.

À la MJ, on notait la présence de "horsains" du centre-ville : ce qui inquiétait le "C.A.", indigènes garants des subventions qui étaient destinées "au quartier". Tant pis pour eux, les "mardis-ciné de Palente" organisées autour d'un film en v.o, un repas typique et des associations d’étrangers, drainaient pas mal de monde dont certains découvraient la maison.

Un après-midi de grisaille, un bonhomme tout en puissance et en rondeur

 

LES CHRONIQUES SEPTUAGÉNAIRES - L - 63

LA LÉGENDE DE LA RUE GAMA – DE 1976 AU DÉBUT DES ANNÉES 90, IL ÉTAIT UNE FOIS LA RUE PASTEUR...

On a fini par appeler le carré de bistrots de la rue Pasteur le triangle des Bermudes, mais surtout, grâce au prince des loufiats d'alors, "J.-F", la rue Gama.

La rue Gama c'était une pub pour lessive célèbre, une demi-minute de bonheur accordéonné où le peuple d'alors : le boucher, le garagiste, la fille toute belle et toute blanche pétulait de félicité purifiée par un détergent dont personne ne connaissait alors le contenu.

"Rue Gama, y'a le boucher tout taché... ".

Eh bien tenez-vous bien, rue Pasteur il y avait un boucher chez qui nous allions assortir nos casse-croutes et qui nous vit un matin lui commander deux mètres de boudin pour tremper dans notre café avant de partir au boulot.

Rue Gama, il n'y avait pas de garagiste mais une boulangerie où l’on allait chercher nos croissants par temps de nuit blanche, un antiquaire-brocanteur, une salle des ventes, une supérette, quatre bistrots plus deux magasins de fripes chic et une pharmacie : tout ce qu'il fallait pour se régaler, tout à portée de la main et pas cher. Et quand un gazier se faisait virer de chez René à coups de charbonnette, il se réfugiait au Yam's, qui allait être repris par le pote Jean Paul ; au Globe, où le personnel de la Mairie faisait ses pauses ; ou au Petit Vatel, dit le P'tit Vat par opposition au Grand Vat' qui trônait dans le dos des Nouvelles Galeries, place Saint-Pierre… Belle époque où la tournée des grands-ducs se faisait en deux centaines de mètres.

Dans ce périmètre, qui prit de l’importance dans les années 80, évoluait une faune ( rien de négatif, nous adorions les zoos humains et en faisions partie) qui consistait en une collection de personnages improbables, brochette de vainqueurs et de perdants magnifiques à faire pâlir Fallet, l’auteur du ´Beaujolais nouveau est arrivé’, et les Tontons Flingueurs, tribu au parler fleuri que n'aurait pas snobé Audiard, parmi lesquels des commerçants de la rue, les garnements du lycée Victor Hugo, la bande des post-babas plus ou moins kiné, psy, toubib, travailleurs sociaux mais également des universitaires hors-pair comme Claude Condé : bon dieu, pourquoi es-tu parti si tôt, Claude...

On y croisait surtout un journaliste légendaire. Languy dit l'Anguille, un vitrier suisse qu'on voyait partout Joël Atlan, un demi-sel poétique dessinateur de bd jamais publiées, enfant juif de bonne famille aluni rue Gama comme un roi mage. Dominique P., un autre voyou au grand cœur, monte-en-l'air à la George Darien.

 

LES CHRONIQUES SEPTUAGÉNAIRES - L - 62

AUTOMNE-HIVER 1982 – VICTIME DE SA MULTIPLICATION INTERNE ET DE LA FIN DES MARIEMONTAGNES, LE DIRECTEUR DE MJ PAR AILLEURS MANAGER DE DR FOX, NOCTAMBULE ET INSOMNIAQUE, S'EN REMET À L'ÉCRITURE POUR SAUVER LES MEUBLES, ET JETTE LES BASES DE "L'ÉMIRAT DU TOURBILLON", PREMIÈRE PIERRE DE CE QUI DEVIENDRA SA "COMÉDIE ÉCLATÉE" OU COMMENT UNE SAISON EN ENFER PEUT PRÉPARER UNE MOISSON...

"Qui est Mario Morisi ?" titrera France 3-Bourgogne-Franche-Comté en 2016 lors de la sortie de son roman, "Kerguelen, peintre soldat ?" J'aimerais le savoir moi-même, a fortiori concernant le modèle 1982/83. Probablement plusieurs personnes cohabitant dans la même enveloppe classée par l'INSEE – 151017505101013.

L'idée n'était pas de moi mais des philosophes psychologues français du début du XXe siècle ; selon eux nous abritions des personnalités multiples gouvernées par une personnalité principale qui pouvait changer avec le temps. Avant Freud et ses pulsions, son instinct de vie et de mort, ces penseurs imaginaient le Moi comme la résidence de "personnes" diverses qui s'alliaient et se combattaient tout au long de nos vies.

Naturellement, l'idée plaisait au Morisi auteur qui avait pris des notes sur les chantres du "multiple indéchiffrable" qu'étaient à ses yeux Démocrite, Nietzsche et Deleuze dont les "Mille Plateaux" l'avait enivré.

D'où ce carnet griffonné chez Gugu, le légionnaire qui tenait le Petit Bar avant qu'il ne devienne un haut-lieu de la boucle intello mais popu. Des notes largement mégalos, il faut le dire : il y avait eu la ‘Divine Comédie´, la ´Comédie Humaine´, pourquoi ne pas se lancer dans une ´Comédie Éclatée' ´autour de l'idée des peuples intérieurs et d’un Homme éclaté comme il y avait eu 'l'Homme foudroyé' de Cendrars, que Morisi venait de découvrir ; Cendrars, l'aîné et un modèle d'Henry Miller.

Quand le Morisi 82/83 rentrait dans son T-2 à Saint-Ferjeux, il était rarement seul

 

LES CHRONIQUES SEPTUAGÉNAIRES - L - 61

AUTOMNE 1982 - ILS S'APPELAIENT TRINIT', BOTTOM, TRONCHET, BLANCO, MÉMÈD, POST, PT'IT MICHE, TOTO ET CONSORTS ET ILS ONT CHANGÉ LE COURS DE LA VIE DU DIRECTEUR DE MJ MORISI

Étant né huit, dix ans avant eux, je ne les connaissais pas au moment de renouer avec la Boucle. Point commun : un esprit rebelle né du mouvement punk et l'amour du rock, du vrai, le rock de base à quatre : batterie-basse-guitare(s) et chant, ou à trois comme les Dolly Thugs de l’énigmatique Anglais.

Mais il y avait aussi les Petites Gâchettes de Pontarlier, les premiers Infidèles à Lons, et partout des purs et durs du rock 'n blues façon Dr Feelgood, The Inmates, les London Cowboys, les Shakers, Little Bob et sa Story de Rouen. Mention spéciale à Bijou, la source d'inspiration de pas mal de groupes dans le coin.

J'avais manqué la vague Transmusicales à Rennes (je vomissais Daho et les pommadés de la new et de la cold wave façon ´lumières vertes et joues creuses’ à la Nouvelle France de Dijon).

Tout cela était la faute à Ivinho di Agogo qui, en six mois de vie en commun, m'avait initié à toutes les ziques brésiliennes : bossa, batucada, choros, chorin, musiques nordestinos, et m'avait rendu accro à Baden Powell, Djavan, Toquinho, Chico Buarque, Stan Getz, Jobim, Gil, Ben, etc.

À Besac, rien de tout cela si ce n'est dans les parages du CLA et de ses missionnaires du FLE en vadrouille.

À Besac, c'était du pur et dur, un rock venu du garage et du punk, avec une forte composante blues.

 

LES CHRONIQUES SEPTUAGÉNAIRES - L - 60

RENTRÉE 1983 : LE NOMADE MORISI SE RETROUVE DIRECTEUR D'UNE "MAISON" DES JEUNES ET DE LA CULTURE DANS LA VILLE DE SON CŒUR, EN UN LIEU MANIFESTEMENT HISTORIQUE. LA MANIÈRE DONT IL S'INSTALLE ; CE QU'IL COMPREND DE CE QUE RISQUE DE DEVENIR SA VIE QUOTIDIENNE. SES PREMIÈRES INITIATIVES ET L'APPARITION DE TRINITA, DU ROCK ET DES DEE DEE'S...

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Directeur de MJC frais émoulu, Morisi n'est pas un indécis, il trouve un T-3 dans le quartier de Saint-Ferjeux à une centaine de mètres des commerces et du SUMA. Chaque matin, il sautera dans un bus et traversera Besançon pour se rendre à la MJC de Palente, à cinq ou six kilomètres de là.

La MJ de Palente n'est pas n'importe quelle maison de quartier, elle dépend de la Fédération française des MJC, dont le directeur régional, Matock-Grabot exerce dans le Territoire de Belfort. C'est dans ses locaux qu'une partie de l'Affaire Lip s'est nouée et dénouée, dans un quartier où toutes les gauches se jouxtent, les communistes du CCPPO, les cathos de gauche du PS, des anars divers et variés. A quelques kilomètres à peine : on trouvait le cinéma le Lux, sorte de Bobino local, et le FJT des Oiseaux, un emblème socio-culturel local.

Morisi fait rapidement la connaissance de "son" C.A, il est présidé par un expert-comptable originaire du Haut-Doubs, secondé par un ancien champion de canoë-kayak, une architecte, des profs, des retraités.

Des administrateurs, des élus, mais également des professionnels, un animateur culturel, un animateur sportif et un animateur de quartier. Une secrétaire et une armada de vacataires de toutes sortes.

La MJ de Palente est gâtée. C'est l'assurance tous risques des maires socialistes qui se succèdent, c'est de Palente qu'arrivent les votes qui font grincer les dents de la droite en fin de soirée électorale.

 

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